Mystique
“La Formule de Dieu” : Vie, Sens, Conscience…
“Nous vivons comme si notre vie était éternelle, comme si la mort était quelque chose qui n’arrivait qu’aux autres, une menace si lointaine que ça ne vaut pas la peine d’y penser. Pour nous, la mort n’est qu’une abstraction.”
“Notre vie est une perpétuelle distraction qui ne nous laisse même pas prendre conscience de ce dont elle distrait. Au fond, les gens traversent la vie comme des somnambules, ils poursuivent ce qui n’est pas important, ils veulent de l’argent et de la notoriété, ils envient les autres et s’emballent pour des choses qui n’en valent pas la peine. Ils mènent des vies dépourvues de sens. Ils se bornent à dormir, à manger et à s’inventer des problèmes qui les tiennent occupés. Ils privilégient l’accessoire et oublient l’essentiel.”
“Mais le problème est que la mort n’est pas une abstraction. En réalité, elle est juste là, au coin de la rue. Un jour surgit un médecin qui nous dit : « vous allez mourir ». Et c’est là, quand soudain le cauchemar devient insupportable, qu’on se réveille enfin. On se réveille pour vivre les derniers moments, pour voir la vie s’écouler comme l’eau qui disparaît par le trou de l’évier…”
Quand on sait que l’on peut mourir, que l’on a traversé la vie comme si on était anesthésié, comme si on avait dormi, comme si, en réalité, on ne l’avais pas vécue.
Réincarnation
Peut-être que notre corps meurt, mais que notre âme survit et qu’une fois réincarné, on peut corriger les erreurs de cette vie.
La survie de l’âme, c’est la possibilité qu’elle se réincarne plus tard dans un autre corps et que l’on puisse revivre à nouveau – l’âme, une force vitale, l’esprit qui nous anime.
Que sommes nous ?
Le corps, c’est une chose qui est nôtre, mais en disant que ce corps est nôtre, nous admettons par-là même que nous sommes distincts de celui-ci. Il est nôtre, mais il n’est pas nôtre.
Nous sommes nos pensées, notre expérience, nos sentiments.
Qu’est-ce que la conscience ?
Le « je » qui est nous, qu’on appelle l’âme ?
Le problème est que le « je » qui nous constitue est le produit de substances chimiques qui circulent dans notre corps, de transmissions électriques entre nos neurones, d’hérédités génétiques codifiées dans notre ADN, et d’innombrables facteurs extérieurs et intrinsèques qui déterminent ce que nous sommes.
Notre cerveau est une complexe machine électrochimique qui fonctionne comme un ordinateur et notre conscience, cette notion que nous avons de notre existence, est une sorte de programme.
La cervelle est le hardware, la conscience le software.
Si l’être humain est un ordinateur très complexe, peut-il lui-même avoir une âme ? Quand tous les circuits sont morts, l’âme survit-elle ? Et où donc survit-elle ? De quoi est faite cette âme qui s’élève du corps ? D’atomes ?
Quel est le fondement de notre conscience ? Comment sait-on que l’on est soi ? Qu’est-ce qui fait que l’on sait tout de soi ?
Nous nous connaissons à cause de ce que nous avons vécu, de ce que nous avons fait et de ce que nous avons dit, de ce que nous avons entendu, vu et appris.
Où est logée notre mémoire ?
La mémoire est logée dans notre cerveau, stockée dans des cellules. Ces cellules font partie de notre corps. Et c’est là tout le problème. Lorsque notre corps meurt, les cellules de notre mémoire cessent d’être alimentées par l’oxygène et périssent également. Ainsi s’éteint toute la mémoire, le souvenir de ce que nous somme.
Qu’est-ce que la vie ?
Pour un biologiste, la vie est un ensemble de processus complexes fondés sur l’« atome de carbone », mais «processus complexes». Tous les êtres vivants sont constitués par des atomes de carbone, mais ce n’est pas cela qui est véritablement structurant pour la définition de la vie.
Il y a des biochimistes qui admettent que les premières formes de vie sur la terre ne reposent pas sur les atomes de carbone, mais sur les cristaux. Les atomes ne sont que la matière qui rend la vie possible. Peu importe qu’il s’agisse d’un atome A ou d’un atome B.
Ce qui fait qui est le soi, c’est un agencement, une structure d’informations. Ce ne sont pas les atomes, mais la manière dont ils sont organisés.
D’où vient la vie ? Les atomes qui composent notre corps sont exactement les mêmes que les atomes qui composent n’importe quelle galaxie lointaine. Ils sont tous pareils. La différence est dans la façon dont ils s’organisent.
Qu’est-ce qui organise les atomes de manière à former des cellules vivantes ? Ce qui organise les atomes de manière à former des cellules vivantes, ce sont les lois de la physique. Tel est le coeur du problème.
Comment un ensemble d’atomes inanimés peut-il former un système vivant ? Dans l’existence des lois de complexité. Les systèmes s’organisent spontanément, de manière à créer des structures toujours plus complexes, obéissant à des lois physiques et exprimées par des équations mathématiques.
Un physicien Prix Nobel a démontré que les équations mathématiques qui régissent les réactions chimiques inorganiques sont semblables aux équations qui établissent les règles de comportement simple des systèmes biologiques avancés. Les organismes vivants sont le produit d’une incroyable complexification des systèmes inorganiques. Cette complexification ne résulte pas de l’activité d’une quelconque force vitale, mais de l’organisation spontanée de la matière.
Une molécule peut être constituée par un million d’atomes reliés entre eux d’une manière très spécifique, et dont l’activité est contrôlée par des structures chimiques aussi complexes que celles d’une ville.
Le secret de la vie n’est pas dans les atomes qui constituent la molécule, mais dans sa structure, dans son organisation complexe. Cette structure existe parce qu’elle obéit à des lois d’organisation spontanée de la matière. La vie est le produit de la complexification de la matière inerte, la conscience est le produit de la complexification de la vie.
Que la vie repose sur l’atome de carbone ou sur des cristaux ou sur quoi que ce soit d’autre, ce qui fait la vie, c’est une structure d’informations, une sémantique, une organisation complexe.
Qu’on prenne dans notre corps un atome A pour mettre à la place un atome B, si cette information est préservée, si cette structure reste intacte, alors nous continuerons d’être nous. Même si on remplaçait tous nos atomes par d’autres, nous continuerons d’être nous. Il est aujourd’hui prouvé que presque tous nos atomes changent au long de notre vie. Nous continuons tout de même d’être nous.
Peu importe l’atome qui, à un moment donné, remplit la structure. L’essentiel, c’est la structure en soi. Dès lors que des atomes occupent la structure d’information qui définit notre identité et les fonctions de nos organes, la vie est possible.
La vie est une structure d’informations très complexe et toutes ses activités englobent un processus d’information.
Si la vie est constituée par un agencement, une sémantique, une structure d’information qui se développe et interagit avec le monde extérieur, ne sommes-nous qu’une sorte de programme ? La matière est le hardware, notre conscience le software. Nous sommes un programme d’ordinateur très complexe et avancé.
Quel est le programme de cet ordinateur ? La survie des gènes. Certains biologistes ont défini l’être humain comme une machine de survie, une sorte de robot programmé aveuglément pour préserver ses gènes.
Quand les ordinateurs atteindront ce degré de complexité, deviendront-ils émotifs et conscients ? L’idée que les machines puissent avoir une conscience choque le commun des mortels. Et, pourtant, la plupart des scientifiques qui réfléchissent à la question admettent qu’il soit possible de rendre conscient une intelligence simulée.
Le cerveau de l’ordinateur pourrait-il devenir aussi complexe que le cerveau ? Un cerveau est une masse organique qui fonctionne exactement comme un circuit électrique. Au lieu d’avoir des fils, il a des neurones, au lieu d’avoir des puces, il a de la matière grise, mais c’est absolument la même chose. Son fonctionnement est déterministe. Les cellules nerveuses déclenchent une impulsion électrique en direction du bras selon un ordre spécifique, à travers un circuit de courants prédéfinis. Un circuit différent produirait l’émission d’une impulsion différente.
Les ordinateurs dépassent les humains en termes de vitesse de calcul. Là où ils présentent de grosses déficiences, c’est dans la créativité. L’un des pères de l’ordinateur, un Anglais nommé Alan Turing, a établi que le jour où l’on parviendra à entretenir avec un ordinateur une conversation tout à fait identique à celle qu’on peut avoir avec n’importe quel être humain, alors ce sera le signe que l’ordinateur pense, la preuve qu’il a une intelligence de notre niveau.
Si les ordinateurs peuvent ou non acquérir une conscience est liée à un problème de mathématique, celui des paradoxes autoréférentiels.
Selon le mathématicien du nom de Kurt Gödel, qui a formulé deux théorèmes dits de l’incomplétude, a prouvé qu’il n’existe aucun fondement général qui démontre la cohérence des mathématiques. Il y a des affirmations qui sont vraies, mais non démontrables à l’intérieur du système. Cette découverte a eu de profondes conséquences, en révélant les limites des mathématiques, introduisant ainsi une subtilité inconnue dans l’architecture de l’univers. C’est valable pour un ordinateur comme pour un être humain. Conclusion : il est possible qu’un ordinateur puisse être aussi intelligent que nous, sinon plus.
Conscience par Matthieu Ricard

Le bouddhisme considère qu’il existe six, sept, voire huit aspects de la conscience, sous-tendus par le continuum lumineux de la conscience fondamentale.
- La conscience de base, qui a une connaissance globale, générale, du monde et qui sait qu’elle existe.
- La conscience associé aux expériences sensorielles de la vue,
- La conscience associé aux expériences sensorielles de l’ouïe,
- La conscience associé aux expériences sensorielles de l’odorat,
- La conscience associé aux expériences sensorielles du goût,
- La conscience associé aux expériences sensorielles du toucher,
- La conscience mentale qui assigne des concepts abstraits aux six premiers aspects.
- La huitième instance de la conscience liée aux états mentaux conflictuels qui altèrent la réalité (tels la haine, la cupidité, etc.), selon la philosophie bouddhiste
Selon le bouddhisme, la dualité matière-conscience (corps-esprit), est un faux débat, puisqu’aucun des deux n’existe indépendamment et intrinsèquement.
La nature fondamentale des phénomènes transcende les notions de sujet et d’objet, de temps et d’espace. Or, quand le monde des phénomènes se manifeste à partir de la nature primordiale, nous perdons de vue l’unité première de la conscience et du monde, et nous introduisons une fausse distinction. Le clivage entre le soi et le non-soi s’instaure, et le monde de l’ignorance, ou samsara, advient. La naissance du samsara ne s’est pas produite à un moment donné dans le temps. Le samsara est, à chaque instant et à chacune de nos pensées, le reflet de la réification du monde opérée par l’ignorance.
Le dualisme cartésien postule :
- l’existence d’une réalité matérielle, solide et réellement existante,
- une conscience totalement immatérielle qui ne peut pas entretenir de lien véritable avec la matière,
- une séparation nette entre l’esprit et la matière
L’analyse bouddhiste des phénomènes reconnaît :
- l’absence de réalité intrinsèque de tous les phénomènes : animés ou inanimés – dénués d’existence autonome et ultime (tout en distinguant de manière conventionnelle la matière et la conscience),
- La conscience et le monde des phénomènes apparents sont liés par l’interdépendance (sans dualisme), tous deux constituant le monde dont nous faisons l’expérience
- l’illusion de la distinction entre le monde intérieur de la pensée et la réalité physique extérieure
- UNE SEULE REALITE ou l’absence de réalité intrinsèque
Le bouddhisme réfute :
- la réalité ultime des phénomènes,
- l’idée que la conscience est une entité indépendante, dotée d’une existence inhérente,
- la dichotomie entre monde « matériel » et « immatériel »
Le bouddhisme n’adopte pas pour autant un point de vue purement idéaliste, pas plus qu’il ne prétend que le monde extérieur est une construction de la conscience.
Il insiste sur le fait qu’en l’absence de conscience, il est impossible d’affirmer que le monde existe, parce qu’une telle affirmation implique la présence d’une conscience.
En astrophysique, le temps et l’espace ont commencé avec le Big Bang.
En physique quantique, se pose la question ultime : « Un monde totalement privé de vie et d’êtres sensibles pourrait-il exister de lui-même ? »….
Il serait bien sûr absurde de nier l’existence de mondes inanimés, puisque la plupart des planètes sont des planètes mortes. Néanmoins, sans conscience, il n’y a ni question ni réponse, ni concept ni « monde » en tant qu’objet de l’expérience.
Tukdam : un état méditatif post-mortem

Tukdam représente un état méditatif post-mortem observé chez des pratiquants bouddhistes tibétains de haut niveau.
Ce phénomène éveille l’intérêt des communautés scientifiques pour approfondir notre compréhension de la mort et de la conscience.
Les pratiquants en état de Tukdam, demeurant en posture méditative après leur décès, présentent des caractéristiques singulières : leur peau conserve sa souplesse et sa luminosité, une chaleur persiste au niveau du cœur, une fragrance particulière émane du corps, et les processus physiologiques habituels de la mort semblent suspendus.
La signification du Tukdam réside dans sa capacité à questionner les conceptions traditionnelles de la mort, suggérant la possibilité d’une continuité de la conscience au-delà de l’arrêt des fonctions cérébrales. Son étude pourrait éclairer d’un jour nouveau la relation entre l’esprit et le corps, tout en révélant des mécanismes biologiques et neurologiques jusqu’alors inconnus.
Origines et contexte culturel
Le Tukdam plonge ses racines dans une tradition bouddhiste tibétaine séculaire. Les premiers témoignages remontent à d’anciens Maîtres, dont Longchen Rabjam (1308-1364), figure emblématique de l’école Nyingma. Son corps demeura en position du lotus pendant 25 jours après sa mort, dégageant des parfums de santal et de camphre, tandis que des signes particuliers se manifestaient autour de lui. L’école Geluk vénère également son fondateur, Je Tsongkhapa, comme un exemple remarquable de Tukdam. Les textes décrivent son corps comme rayonnant, conservant une peau ferme et lisse, baigné d’une lueur dorée.
Si les textes canoniques bouddhistes ne mentionnent que rarement ce phénomène de manière explicite, des ouvrages plus récents comme le Bardo Thödol (le Livre des morts tibétain) et le Zabdon Tös grol offrent des descriptions détaillées de ses manifestations externes. Ces textes, issus respectivement des écoles Nyingma et Geluk, soulignent l’importance d’observer attentivement les changements physiologiques et perceptuels pour identifier et accompagner un individu en état de Tukdam.
Au cœur de la compréhension du Tukdam se trouve le concept du maṇḍala, schéma symbolique représentant la cartographie du corps-esprit purifié. Cette vision holistique contraste avec l’approche biomédicale occidentale qui tend à séparer corps et esprit. Le maṇḍala, en détaillant l’organisation des énergies subtiles et des qualités de l’esprit éveillé, met en lumière l’interdépendance des aspects physiques et mentaux de l’être. Cette interconnexion explique, selon la perspective tibétaine, la capacité de l’esprit à influencer le corps même après la mort clinique.
L’étude scientifique du phénomène
En 2007, une collaboration novatrice a vu le jour sous le nom de « FMed » (Étude de terrain sur la physiologie des pratiquants de la méditation et de l’état méditatif de Tukdam). Ce projet réunit le Bureau du Dalaï-Lama, l’Institut tibétain de médecine et d’astrologie, l’hôpital Delek et l’Université du Wisconsin-Madison. Initié suite à un échange entre le Dalaï-Lama et le neuroscientifique Richard Davidson en 1995, ce programme vise à étudier les manifestations physiologiques de cet état méditatif post-mortem et à comprendre les pratiques qui le favorisent.
Les chercheurs font face à plusieurs défis majeurs :
- L’accès limité aux cas, le Tukdam étant un phénomène rare et culturellement sensible
- Les contraintes culturelles limitant l’utilisation de méthodes invasives
- L’absence de définition universelle et de protocoles standardisés
- Malgré ces obstacles, les études ont permis de recueillir des données précieuses sur les changements physiologiques durant le Tukdam. Les chercheurs s’intéressent particulièrement à la possible persistance d’une activité cérébrale après la mort clinique, bien que les mesures EEG n’aient pas encore permis de détecter d’activité significative, probablement en raison du délai entre le décès et le début des observations.
Deux approches complémentaires
L’étude du Tukdam met en lumière deux perspectives d’observation des changements post-mortem. L’approche biomédicale occidentale s’appuie sur des biomarqueurs objectifs :
- La pâleur mortelle
- Le livor mortis (coloration rouge-violacée)
- Le rigor mortis (rigidité cadavérique)
- La température rectale
- L’analyse de la faune entomologique
- La tradition tibétaine, quant à elle, se fonde sur des indices perceptuels plus subtils :
- L’absence de décomposition
- La persistance d’une chaleur douce
- La luminosité de la peau
- La présence d’une fragrance particulière
- Études de cas récentes
Deux cas récents illustrent la complexité du phénomène. En mars 2021, un moine de 86 ans, expert du Guhyasamāja Tantra, est demeuré en état de Tukdam pendant 37 jours après son décès dû au COVID-19. Son corps a conservé une souplesse exceptionnelle, sans signe de décomposition, maintenant une légère chaleur au niveau du cœur.
En novembre 2021, un jeune Rinpoche de 37 ans a présenté des signes plus discrets, mais sa crémation a produit des reliques remarquables, notamment des ringsel et un crâne portant des symboles mantriques.
Perspectives et collaboration
L’étude du Tukdam invite à une collaboration féconde entre experts tibétains et scientifiques occidentaux. Les premiers apportent leur connaissance approfondie des textes traditionnels et leur capacité à observer des signes subtils, tandis que les seconds explorent les mécanismes biologiques sous-jacents à travers des méthodes scientifiques rigoureuses.
Cette rencontre entre traditions millénaires et science moderne ouvre de nouvelles perspectives sur la nature de la conscience et ses manifestations au-delà de la mort clinique. Elle pourrait contribuer à élargir notre compréhension des interactions entre l’esprit et le corps, tout en enrichissant notre vision de la conscience humaine.
Edmond Bordeaux Szekely
Edmond Bordeaux Szekely, né le 5 mars 1905 à Máramarossziget (aujourd’hui Sighetu Marmației, Roumanie) et décédé en 1979, est un érudit hongrois, un philosophe et un expérimentateur de la vie naturelle.
Biographie
La mère d’Edmond était française de confession catholique et son père était un unitarien hongrois. Les diverses biographies indiquent que Szekely a obtenu son doctorat de philosophie à l’université de Paris, et d’autres indiquent les universités de Vienne et Leipzig. Il a également été professeur de philosophie et de psychologie expérimentale à l’université Babes-Bolyai à Cluj-Napoca et parlait couramment seize langues dont sanskrit, araméen, hébreu, grec et latin, ainsi que plusieurs langues modernes.
De 1923 à 1925, Szekely étant doctorant, il est autorisé à consulter les Archives secrètes du Vatican, où il a accès à des documents apocryphes en araméen.
Plus tard, dans les années 1950, il a aussi accès aux rouleaux de la mer Morte, ce qui lui permet de traduire quantité d’anciens textes araméens. Ces textes, selon lui, montrent que les Esséniens (dont les premiers Chrétiens) étaient végétariens, et que le végétarisme était également enseigné par Jésus.
Plus tard, Szekely traduit des parties du Zend Avesta et des documents du Mexique pré-colombien.
En 1928, il fonde, avec le prix Nobel de littérature Romain Rolland, la Société Biogénique Internationale pour promouvoir et répandre ses recherches. Szekely a beaucoup voyagé, à Tahiti, en Afrique, dans les Carpates, en France, en Europe de l’Est. Il réduit ses voyages quand il épouse, en 1939, Deborah Shainman, née en 1922, à Brooklyn (New York) et dont la mère fut vice-présidente de l’association végétarienne de New York.
En 1940, le couple vient s’établir au Mexique, à Tecate, en Basse-Californie, à quelques kilomètres de la frontière des États-Unis. Ils appellent leur domaine Rancho la Puerta, où ils peuvent explorer et tester leurs idées. Edmond et Deborah ont deux enfants, Sarah Livia et Alexandre.
Tout en s’occupant de son ranch, Edmond poursuit ses recherches, continue d’écrire, à donner des cours et séminaires partout dans le monde. Passionné par l’enseignement laissé par les Esséniens et il publie maints livres sur ce thème, dont le fameux “Évangile essénien” en quatre volumes.
Dans les années 1970, le couple divorce et Edmond se retire du ranch pour aller vivre au Costa Rica. Edmond se remarie avec Norma Nilsson, son assistante depuis longtemps, et continue à se consacrer à ses recherches et enseignements. Il décède en 1979.
Deborah continue à diriger le Rancho la Puerta aujourd’hui (en 2006).
De 1984 à 1990, elle met en route la Fondation Inter-Américaine, qui travaille avec les plus démunis en Amérique latine et dans les Caraïbes et elle est la directrice et fondatrice des hôtels Wyndham International.
Norma Nilsson Szekely a assuré la direction de la Société biogénique internationale.
Société biogénique internationale – Credo :
Le credo de la Société biogénique internationale est formulé comme suit :
- Nous croyons que notre possession la plus précieuse est la vie.
- Nous croyons que nous devons mobiliser toutes les forces de la vie contre les forces de mort.
- Nous croyons que la compréhension mutuelle conduit vers la coopération mutuelle ; que cette coopération mutuelle conduit vers la paix ; et que cette paix est la seule manière de survivre pour l’humanité.
- Nous croyons qu’au lieu de gaspiller, nous devons préserver nos ressources naturelles, qui sont l’héritage de nos enfants.
- Nous croyons que nous devons éviter la pollution de notre air, eau et sol, les conditions préalables de base de la vie.
- Nous croyons que nous devons préserver la végétation de notre planète : l’humble herbe qui est venue il y a 50 millions d’années et les arbres majestueux qui sont venus il y a 20 millions d’années, pour préparer notre planète pour l’humanité.
- Nous croyons que nous devons manger uniquement des nourritures fraîches, naturelles, pures, complètes, sans produits chimiques et traitement artificiel.
- Nous croyons que nous devons mener une vie simple, naturelle et créatrice, absorbant toutes les sources d’énergie, d’harmonie et de connaissance, en nous et autour de nous.
- Nous croyons que l’amélioration de la vie et de l’humanité sur notre planète doit commencer par des efforts individuels, car le tout dépend des atomes le composant.
La vie biogénique :
Les aliments sont classifiées par Edmond Bordeaux Szekely en quatre catégories, selon leurs qualités et leur contribution à la santé :
- Biogénique : régénérant la vie – graines germées de céréale, noix ; jeunes pousses vertes.
- Bioactive : soutenant la vie – biologique, légumes naturels, fruit.
- Biostatique : ralentissant la vie – cuit, nourritures en conserves (mais les légumineuses peuvent être cuisinées après avoir germé).
- Biocidique : détruisant la vie – nourritures et boissons transformées et irradiées.
Le régime quotidien devrait se composer de 25 % de nourritures biogéniques, de 50 % des nourritures bioactives, et de 25 % biostatique. Aucune nourriture biocidique ne devrait être consommée.
La vie biogénique inclut également la méditation, la vie simple, et le respect pour la terre sous toutes ses formes.
Rancho la Puerta
En 1940, Edmond et Deborah ont ouvert un « camp », qu’ils ont appelé Rancho la Puerta au Mexique, à Tecate, en Basse-Californie, à une heure de route de San Diego (Californie, États-Unis). Au début, le ranch n’avait qu’une baraque en brique, mais les Szekely ont démarré un jardin biologique (le premier sur la côte ouest), acheté des chèvres, commencé à vendre des fromages, et invité les personnes avec le même état d’esprit à leur rendre visite pour 17,50 $ par semaine. Les invités, qui coupaient le bois, trayaient les chèvres et apportaient leur propre tente, écoutaient les conférences de Szekely sur les règles simples pour acquérir une bonne santé, une longue vie et l’interdépendance de l’esprit, du corps et de l’âme. Szekely était l’un des seuls, à cette époque, à s’opposer aux désherbants, aux pesticides, aux engrais artificiels, à l’utilisation croissante de produits conservateurs alimentaires et à parler des dangers de la cigarette. Il a souligné la menace de la pollution, du besoin crucial qu’a l’homme d’air pur et d’eau pure, a donné des recommandations pour prendre un bain de soleil sûr, et a parlé des dangers du cholestérol et des graisses dans le régime américain.
Comme leur centre de santé croissait en taille dans les années cinquante et commençait à fonctionner toute l’année, des visiteurs d’une autre sorte furent attirés par la possibilité de perdre du poids grâce au régime végétarien équilibré de Rancho la Puerta. Pauvre en calories, en graisses, en sel et cholestérol, sans sucre blanc ou farine raffinée, il était très en avance sur son temps. Edmond et Deborah commencèrent à chercher et engager des spécialistes en yoga et d’autres pratiques d’exercices corps/esprit, ajoutant un aspect « forme physique » à leurs offres d’activités.
Vaincre la Mort
Extrait « La Vie des Maîtres » de Baird T. Spalding
” Quand chacun connaît la Vérité et l’interprète correctement, n’est-il pas évident que toutes les formes proviennent de la même source ? Ne sommes nous pas liés indissolublement à Dieu, substance universelle de la pensée ? Ne formons-nous pas tous une grande famille ?
Chaque enfant, chaque homme ne fait-il pas partie de cette famille, quelle que soit sa caste ou sa religion ? Paroles du Siddha
D’après Siddha, le corps humain se construit en partant d’une cellule individuelle comme les corps des plantes et des animaux que nous aimons appeler frères plus jeunes et moins évolués. La cellule individuelle est l’unité microscopique du corps.
Par un processus répété de croissance et de subdivision, l’infime noyau d’une cellule unique finit par devenir un être humain complet composé d’innombrables millions de cellules. Celles-ci se spécialisent en vue de différentes fonctions, mais conservent certaines caractéristiques essentielles de la cellule originelle. On peut considérer cette dernière comme la porteuse du flambeau de la vie animale. Elle transmet, de génération en génération, la flamme latente de Dieu, la vitalité de toute créature vivante. La lignée de ses ancêtres est ininterrompue et remonte au temps de l’apparition de la vie sur notre planète.
La cellule originelle est douée d’une jeunesse éternelle, mais qu’en est-il des cellules groupées sous forme de corps ?
La jeunesse éternelle, flamme latente de la vie, est l’une des caractéristiques de la cellule originelle. Au cours de leurs multiples divisions, les cellules du corps ont retenu cette caractéristique. Mais le corps ne fonctionne comme gardien de la cellule individuelle que durant le court espace de la vie telle que vous la concevez actuellement.
Par révélation, les plus anciens éducateurs ont perçu la vérité sur l’unité fondamentale des réactions vitales dans les règnes animal et végétal.
Sous l’arbre géant banian, les stades du processus vital sont identiques. Les feuilles et bourgeons aux extrémités du plus vieux des banians sont aussi jeunes que la graine d’où ce géant s’élança vers la vie.
Puisque leurs réactions vitales sont les mêmes, l’homme peut certainement bénéficier de l’expérience de la plante. De même que les feuilles et bourgeons du banian sont aussi jeunes que la cellule originelle de l’arbre, de même les groupes de cellules formant le corps de l’homme ne sont pas
appelés à mourir par perte graduelle de vitalité.
À l’instar de l’ovule ou cellule originelle, ils peuvent rester jeunes sans jamais se faner.
En vérité, il n’y a pas de raison pour que le corps ne soit pas aussi jeune et chargé de vitalité que la semence vitale d’où il est issu.
Le banian s’étend toujours, symbolisant la vie éternelle. Il ne meurt qu’accidentellement. Il n’existe aucune loi naturelle de décrépitude, aucun processus de vieillissement susceptible de porter atteinte à la vitalité des cellules du banian. Il en est de même pour la forme divine de l’homme. Il n’existe aucune loi de mort ou de décrépitude pour elle, sauf l’accident. Aucun processus inévitable de vieillissement des groupes de cellules humaines n’est susceptible de paralyser graduellement l’individu. La mort n’est donc qu’un accident évitable.
La maladie est avant tout l’absence de santé (en hindou : Santi).
Santi est la douce et joyeuse paix de l’esprit, reflétée dans le corps par la pensée.
L’homme subit généralement la décrépitude sénile, expression qui cache son ignorance des causes, à savoir l’état pathologique de sa pensée et de son corps.
Une attitude mentale appropriée permet d’éviter même les accidents.
Le Siddha dit : On peut préserver le tonus du corps et acquérir les immunités naturelles contre toutes les maladies contagieuses, par exemple contre la peste ou la grippe. Les Siddhas peuvent avaler des microbes sans tomber malades le moins du monde.
Rappelez-vous que la jeunesse est la graine d’amour plantée par Dieu dans la forme divine de l’homme. En vérité, la jeunesse est la divinité dans l’homme, la vie spirituelle, magnifique, la seule vivante, aimante, éternelle.
La vieillesse est anti-spirituelle, laide, mortelle, irréelle. Les pensées decrainte, de douleur, et de chagrin engendrent la laideur appelée vieillesse.
Les pensées de joie, d’amour, et d’idéal engendrent la beauté appelée jeunesse. L’âge n’est qu’une coquille contenant le diamant de la vérité, le joyau de la jeunesse.
Exercez-vous à acquérir une conscience d’enfant
- Visualisez l’Enfant divin en vous-même.
- Avant de vous endormir, ayez conscience de posséder en vous un corps de joie spirituelle toujours jeune et beau. Pensez à votre intelligence, vos yeux, votre nez, votre bouche, votre peau, et au corps de l’Enfant divin. Tout cela est en vous, spirituel et parfait, dès maintenant, dès ce soir. Réaffirmez ce qui précède en le méditant avant de vous endormir paisiblement.
- Et le matin, en vous levant, suggestionnez-vous à haute voix en vous disant à vous-même : Eh bien, mon cher X…, il y a un alchimiste divin en toi.
- Une transmutation nocturne se produit par le pouvoir de ces affirmations.
L’Esprit s’épanouit du dedans, sature le corps spirituel, remplit le temple. L’alchimiste intérieur a provoqué la chute des cellules usées et fait apparaître le grain doré de l’épiderme nouveau, perpétuellement jeune et frais.
En vérité, la manifestation de l’amour divin c’est l’éternelle jeunesse. Le divin alchimiste est dans mon temple, fabriquant continuellement de nouvelles cellules, jeunes et magnifiques. L’esprit de jeunesse est dans mon temple dans la forme de mon corps divin, et tout va bien.
Om Santi ! Santi ! Santi ! (Paix, paix, paix !)
- Apprenez le doux sourire de l’enfant. Un sourire de l’âme est une détente spirituelle. Un vrai sourire possède une grande beauté. C’est le travail artistique de l’immortel Maître intérieur.
- Il est bon d’affirmer : « J’envoie de bonnes pensées au monde entier. Qu’il soit heureux et béni. »
- Avant d’aborder le travail du jour, affirmez qu’il y a en vous une forme parfaite, divine. « Je suis maintenant comme je le désire. J’ai quotidiennement la vision de mon être magnifique, au point d’en insuffler l’expression à mon corps.
Je suis un Enfant divin, et Dieu pourvoit à mes besoins maintenant et toujours. »
Apprenez à être vibrant. Affirmez que l’amour infini remplit votre pensée, que sa vie parfaite fait vibrer tout votre corps. Faites que tout soit lumineux et splendide autour de vous. Cultivez l’esprit d’humour. Jouissez des rayons du soleil.
Saint Esprit au travers de Jésus, Marie
Extrait « La Vie des Maîtres » de Baird T. Spalding
La foi nous vient de l’Universel par l’intermédiaire du Christ intérieur déjà né en chacun de nous. Comme une parcelle minuscule, elle entre en nous par
le Christ, notre pensée superconsciente, le siège de la réceptivité en nous.
Alors il faut la transporter sur la montagne, le point le plus élevé en nous, le sommet de la tête, la maintenir là et permettre au Saint-Esprit de descendre.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, de toute ta pensée.
Tout remettre à Dieu, au Saint-Esprit, à l’Esprit vivant dont nous sommes remplis. Le Saint-Esprit se manifeste de bien des façons, souvent par de petites entités qui frappent à la porte et cherchent à entrer. Il faut les accepter, et permettre au Saint-Esprit de s’unir à cet infime grain de foi. Il tournera autour et s’y agrégera, juste comme les particules de glace adhérent au cristal central.
L’ensemble croîtra, morceau par morceau, couche par couche, comme le glaçon.
Puis, la foi s’extériorisera, s’exprimera, jusqu’à se multiplier et ce que l’on appelle : « Dieu qui s’exprime par le Christ en nous ».
Le Christ est né de cette manière. Marie, la mère modèle, perçut l’idéal, le maintint dans sa pensée, puis le conçut dans le sol de son âme. Il y fut maintenu un temps, puis extériorisé en tant qu’Enfant-Christ parfait, Premier-né, Fils
unique de Dieu. Sa mère le nourrit, le protégea, lui donna le meilleur d’elle-même, le veilla, et le chérit jusqu’à son passage de l’enfance à l’adolescence.
C’est ainsi que le Christ vient à nous, d’abord comme un idéal planté dans le terrain de notre âme, dans la région centrale où réside Dieu.
Maintenu ensuite dans la pensée comme idéal parfait, il naît, exprimé comme l’Enfant parfait. Jésus le nouveau-né.
Jésus, le grand Maître employait les pouvoirs que Dieu lui avait donnés. Tout enfant né jadis ou maintenant dans ce monde dispose des mêmes pouvoirs.
Vous êtes des individualités, non des personnalités ni des automates. Vous avez votre libre arbitre.
Jésus & Le Moi Véritable
Extrait « La Vie des Maîtres » de Baird T. Spalding
Les Maîtres de l’Inde ont la faculté de communiquer directement et instantanément les uns avec les autres par transmission de pensée, ou, selon eux, par une force bien plus subtile que l’électricité ou la télégraphie sans fil.
« Le Moi mortel et visible est incapable de faire ces choses. C’est un Moi plus véritable et plus profond, celui que vous appelez Dieu. C’est Dieu en nous, le Dieu omnipotent s’exprimant par nous qui les faisons. Par nous-même, par notre Moi mortel, nous ne pouvons rien faire. Il faut que nous nous débarrassions entièrement de l’extérieur pour laisser parler et agir le moi réel, le «JE SUIS».
En laissant s’épanouir le grand amour de Dieu, en le laissant se répandre à travers soi sur toutes les créatures, nulle ne vous craint, et aucun mal ne peut vous advenir. »
Il y a une similitude frappante entre la vie et la doctrine de Jésus de Nazareth et celles dont ces Maîtres de l’Inde donnent quotidiennement l’exemple.
On considère comme impossible à l’homme de tirer directement son pain quotidien de l’Universel, de triompher de la mort et d’accomplir les mêmes miracles que Jésus durant son incarnation. Les Maîtres de l’Inde passent leur vie à cela.
Tout ce dont ils ont journellement besoin, y compris nourriture, vêtements, et argent, ils le tirent de l’Universel. Ils ont triomphé, de la mort au point que nombre d’entre eux vivent depuis plus de cinq cents ans.
Les divers cultes hindous paraissent dériver de leur doctrine.
Les Maîtres sont en très petit nombre aux Indes. Aussi comprennent-ils que le nombre de leurs
disciples doit forcément être très limité. Mais ils peuvent en toucher un nombre incalculable dans l’invisible. Il semble que la majeure partie de leur travail consiste à se répandre dans l’invisible pour aider toutes les âmes réceptives à leur enseignement.
Jésus de Nazareth, le Christ
Pour l’Occident, on pense qu’il fut envoyé pour remettre les péchés et qu’il symbolise le grand Médiateur entre vous et votre Dieu. On fait appel à Jésus comme intercesseur auprès d’un dieu sévère, parfois coléreux, assis quelque part dans un endroit appelé ciel. Il ne paraît possible d’atteindre Dieu que par l’intermédiaire de son fils moins austère et plus aimant, l’Être grand et noble que nous appelons tous le Béni.
Pour les Maîtres de l’Inde, le jour du 24 décembre ne rappelle pas seulement la venue au monde de Jésus le Christ, mais il symbolise la naissance du Christ dans chaque conscience humaine. Le jour de Noël signifie la naissance du grand maître et éducateur qui a libéré l’humanité des servitudes et des limitations matérielles.
Cette grande âme vint sur terre pour nous montrer dans sa plénitude le chemin vers le véritable Dieu, omnipotent, omniprésent, omniscient. Il nous fit voir que Dieu est la Bonté entière, la Sagesse entière, la Vérité entière, tout en tout.
Le grand Maître ; dont le 24 décembre rappelle l’anniversaire, fut envoyé pour mieux nous montrer que Dieu ne demeure pas seulement au-dehors, mais au-dedans de nous, qu’il n’est jamais séparé de nous ni d’aucune de ses créations, qu’il est toujours un Dieu juste et aimant, qu’il est en tout, sait tout, connaît tout, et renferme toute vérité.
Nous sommes pleinement convaincus du rôle de ce grand Maître et éducateur. Il est venu vers nous pour mieux nous faire comprendre la vie, ici, sur terre. Il nous a montré que toutes les limitations matérielles viennent de l’homme, et qu’il ne faut jamais les interpréter autrement. Il est venu nous convaincre que son Christ intérieur, par lequel il accomplissait ses oeuvres puissantes, est le même qui vit en vous, en nous, et dans tous les humains. En appliquant sa doctrine, nous pouvons accomplir les mêmes oeuvres que lui, et de plus grandes.
Nous croyons que Jésus est venu nous montrer plus explicitement que Dieu est la grande et unique cause de toutes choses, qu’il est Tout.
Quand un homme a pris contact avec une idée de la Pensée de Dieu, et l’a exprimée par la parole, les autres ne peuvent-ils prendre à nouveau contact avec cette même idée dans l’Universel ?
Pour avoir été touché par une idée et l’avoir exprimée, il ne s’ensuit pas qu’elle devienne sa propriété privée. S’il la prend et la conserve, où trouvera-t-il de la place pour en recevoir d’autres ? Pour recevoir davantage, il faut donner ce qu’on a reçu. Si on le garde, la stagnation suit.
Prenez une roue qui engendre de la force hydraulique, et supposez que tout à coup, de son propre chef, elle retienne l’eau qui la fait tourner. Elle sera aussitôt immobilisée. Il faut que l’eau coule librement à travers la roue pour être utile et créer de l’énergie. Il en va de même pour l’homme.
Au contact des idées de Dieu, il faut qu’il les exprime pour pouvoir en tirer profit. Il doit permettre à chacun d’en faire autant pour croître et se développer comme il le fait lui-même.
Tout vint à Jésus comme une révélation directe de Dieu, comme c’est indubitablement le cas pour nos grands éducateurs. En vérité, toutes choses ne viennent-elles pas de Dieu, et ce qu’un être humain a pu faire, les autres ne peuvent-ils le faire aussi ?
Vous vous convaincrez que Dieu est toujours désireux de se révéler et prêt à le faire, comme il l’a fait pour Jésus et d’autres. Il suffit que nous ayons la volonté de le laisser agir. En toute sincérité, nous avons été créés égaux. Tous les hommes ne font qu’un. Chacun est capable d’accomplir les mêmes oeuvres que Jésus et le fera en son temps. Rien n’est mystérieux dans ces oeuvres.
Le mystère ne réside que dans l’idée matérielle que les hommes s’en font.