Science
“La Formule de Dieu” : Théories de la relativité et quantique
La recherche de la théorie du tout a commencé avec la théorie de la relativité.
Jusqu’à Einstein, la physique reposait sur le travail de Newton, qui rendait parfaitement compte du fonctionnement mécanique de l’univers tel qu’il est perçu par les êtres humains.
Il y avait deux problèmes liés à la lumière qu’on ne parvenait pas à résoudre :
- Pourquoi un objet soumis à la chaleur émet de la lumière ?
- Pourquoi la valeur de la vitesse de la lumière est constante ?
Einstein exposa en 1905 sa théorie de la relativité restreinte, dans laquelle il établit un lien entre l’espace et le temps, en disant qu’ils sont tous les deux relatifs. Par exemple, le temps change parce qu’il y a un mouvement dans l’espace. L’unique chose qui n’est pas relative, mais absolue, c’est la vitesse de la lumière. Il a découvert qu’à des vitesses assez proches de la lumière, le temps ralentit et les distances
se contractent.
Si tout est relatif, excepté la vitesse de la lumière, la masse et l’énergie sont relatives ? E = mc2 – L’énergie est égale à la masse multipliée par la vitesse de la lumière au carré.
La vitesse de la lumière est énorme. Le carré de la vitesse de la lumière est un nombre si élevé qu’il implique qu’une minuscule portion de la masse contienne une terrible quantité d’énergie.
Par exemple, vous, vous pesez dans les 24 kilos ? Cela signifie que votre corps contient assez de matière chargée d’énergie pour fournir en électricité une petite ville pendant tout une semaine. L’unique difficulté, c’est de transformer cette matière en énergie.
Comme l’énergie et la masse sont les deux faces d’une même médaille, cela signifie qu’une chose peut se transformer en l’autre, autrement dit, on peut convertir l’énergie en matière ou la matière en énergie.
Par exemple, si un objet se rapproche de la vitesse de la lumière, le temps se contracte et sa masse augmente. Dans cette situation, l’énergie du mouvement se change en masse.
Dans l’accélérateur de particules du CERN, en Suisse, Les électrons ont été soumis à une telle vitesse d’accélération que leur masse a augmenté quarante mille fois. Les chocs des protons a même laissé des traces sur les photos.
Aucun objet ne peut atteindre la vitesse de la lumière. S’il le faisait, sa masse augmenterait infiniment, ce qui requérait une énergie infinie pour mettre cet objet en mouvement.
C’est pourquoi on dit que la vitesse de la lumière est la vitesse limite de l’univers. Rien ne peut l’égaler, car, si un corps l’égalait, sa masse se multiplierait à l’infini.
De quoi est faite la lumière ? De particules appelées photons. Les photons sont des particules sans masse, ils se trouvent à l’état d’énergie pure et ne subissent pas le passage du temps. Comme ils se
meuvent à la vitesse de la lumière, pour eux l’univers est intemporel. Du point de vue des photons, l’univers naît, croît et meurt dans le même instant.
Théorie de la relativité générale de 1915
En 1905, Einstein présenta sa théorie de la relativité restreinte, où il explique une série de phénomènes physiques, mais pas la gravité. Le problème est que la relativité restreinte remettait en cause la description classique de la gravité. Newton croyait qu’une altération soudaine de la masse impliquait une altération tout aussi soudaine de la force de gravité. Mais c’est impossible, car cela supposerait qu’il existe quelque chose de plus rapide que la vitesse de la lumière.
Imaginons que le soleil explose à cet instant précis. La relativité restreinte prévoit qu’un tel événement ne sera perçu sur terre que 8 minutes après, c’est-à-dire le temps que la lumière franchisse la distance entre le soleil et la terre. Newton, lui, croyait que l’effet serait concomitant. Au moment précis où le soleil exploserait, la terre en subirait l’impact. Or ceci est impossible, puisque rien ne se déplace plus vite que la lumière.
Pour apporter une solution à ce problème et à d’autres, Einstein a exposé en 1915 sa théorie de la relativité générale, qui a résolu la question de la gravité en établissant que l’espace était courbe. Plus un objet a de masse, plus l’espace qui l’entoure est courbe et, par conséquent, plus la force de gravité qu’il exerce est grande.
Par exemple, le soleil exerce plus de force de gravité sur un objet que la terre, de par sa masse importante.
Supposons que l’espace soit un drap étendu dans l’air entre 2 personnes. Imaginons qu’un ballon de foot soit posé au centre. Que se passe-t-il ? Le drap se courbe autour du ballon. Si on lance une bille sur le drap, elle va être attirée par le ballon de foot. La même chose se passe dans l’univers.
Le soleil est si grand qu’il courbe l’espace autour de lui. Si un objet extérieur s’en approche lentement, il se heurtera au soleil. Si un objet s’en approche à une certaine vitesse, comme la terre, il se mettra à tourner autour du soleil, sans buter dessus ni s’en éloigner. Et si un objet se déplace à très grande vitesse, comme un photon de lumière, sa trajectoire à l’approche du soleil se courbera légèrement mais il réussira à s’éloigner et à poursuivre sa route.
Tous les objets distordent l’espace autour d’eux. Comme l’espace et le temps sont deux faces d’une même médaille, un peu comme l’énergie et la matière, cela signifie que les objets distordent aussi le temps. Plus un objet aura de masse, plus le temps sera lent près de lui.
Qu’est-ce que la Théorie Quantique ?
La physique de Newton est valable pour expliquer notre monde quotidien. Quand ils construisent des ponts ou qu’ils mettent un satellite en orbite autour de la terre, les ingénieurs recourent à la physique de Newton et de Maxwell.
Les limites de cette physique classique n’apparaissent que lorsqu’on se penche sur des aspects qui ne font pas partie de notre expérience commune, comme par exemple les vitesses extrêmes ou l’univers des particules. Pour traiter du problème des grandes masses et des grandes vitesses, on se réfère aux deux théories de la relativité conçues par Einstein. Et, pour étudier le monde des particules, c’est la théorie quantique.
Einstein admettait que les théories de la relativité furent conçues selon le principe que l’univers était déterministe. Mais les choses se compliquèrent quand apparut la théorie quantique, qui instaura une vision indéterministe dans le monde des atomes.
La théorie quantique est née en 1900, lors d’une séance de travail de Max Planck sur la lumière émise par les corps chauds. Elle a été ensuite développée par Niels Bohr, qui a conçu le modèle théorique des atomes le plus connu, celui où les électrons gravitent autour du noyau de la même façon que les planètes tournent autour du soleil.
Le monde des microparticules et manifestations macroscopiques
Saut quantique ou les compartiments excentriques des particules ? Certains physiciens sont arrivés à la conclusion que les particules subatomiques peuvent quitter un état d’énergie A pour un état d’énergie B, sans passer par une transition entre les deux.
C’est comme lorsqu’on monte les marches d’un escalier. On passe d’une marche à l’autre sans gravir de marche intermédiaire. Il n’y a pas de demi-marche. On saute de l’une à l’autre.
D’aucuns prétendent que, dans le monde quantique, les choses se déroulent de la même façon au niveau de l’énergie. On passe d’un état à l’autre sans traverser de stade intermédiaire.
Les microparticules font des bonds. Dans le monde subatomique, l’espace cesse d’être continu et devient granuleux. On y fait donc des bonds sans passer par un état intermédiaire…
On a découvert que la matière se manifeste à la fois par des particules et par des ondes. Tout comme l’espace et le temps, ou l’énergie et la masse, sont les deux faces d’une même médaille, les ondes et les particules sont les deux faces de la matière.
Comportements de la matière : Dans les cas de la physique classique et de la relativité, la mécanique est déterministe. Si, par exemple, nous savons où se trouve la lune, dans quelle direction et à quelle vitesse elle se déplace, nous serons capable d’en déduire son évolution passée et future. Si la lune se déplace vers la gauche à mille kilomètres à l’heure, elle sera dans une heure à mille kilomètres vers la gauche. On peut prévoir l’évolution des objets, dès lors qu’on connaît leur position et vitesse respectives.
Dans le monde quantique, c’est le le principe d’incertitude, formulée en 1927 par Werner Heisenberg : Lorsqu’on connaît la position précise d’une particule, on ne parvient pas à mesurer sa vitesse exacte. Et quand on connaît sa vitesse exacte, on ne parvient pas à définir sa position précise. Le principe d’incertitude établit qu’on peut déterminer avec précision la vitesse ou la position d’une particule, mais jamais les deux à la fois.
Il n’y a aucun moyen de déterminer avec exactitude à la fois la position et la vitesse d’un électron, ni en déduire ses mouvements passés ni à venir.
Telle est l’incertitude. La mécanique quantique recourt au calcul des probabilités. Si un électron doit choisir entre deux trous par lequel passer, il y a 50% de probabilité que l’électron passe par le trou de gauche et cinquante pour cent par celui de droite.
Niels Borh a établi que l’électron passe par les deux trous en même temps. Il passe par celui de gauche et par celui de droite. Ayant à choisir entre deux voies, l’électron passe simultanément par les deux, par le trou de gauche et par celui de droite. Il se retrouve à deux endroits en même temps.
Par exemple, si on met un électron dans une boîte divisée en deux compartiments, l’électron se retrouvera dans les deux en même temps, sous forme d’onde. Et si on l’observe dans la boîte, l’onde s’évanouira immédiatement et l’électron se transformera en particule dans un des compartiments. Mais si on ne l’observe pas, l’électron restera dans les deux compartiments sous forme d’onde. Et même si les deux compartiments étaient séparés et placés à des milliards d’années-lumière de distance, l’électron subsisterait dans les deux compartiments à la fois. Ce n’est qu’au moment où on l’observe dans un des compartiments que l’électron décide de quel côté il va rester.
Le rôle de l’observateur a été initialement établi par le principe d’incertitude. Heisenberg est arrivé à la conclusion qu’on ne pourrait jamais connaître avec précision et en même temps la position et la vitesse d’une particule à cause de la présence de l’observateur. La théorie a évolué au point que certains ont considéré que l’électron ne décide de l’endroit où il est que lorsqu’il existe un observateur.
oiuezroaz
“La Formule de Dieu” : Vie, Sens, Conscience…
“Nous vivons comme si notre vie était éternelle, comme si la mort était quelque chose qui n’arrivait qu’aux autres, une menace si lointaine que ça ne vaut pas la peine d’y penser. Pour nous, la mort n’est qu’une abstraction.”
“Notre vie est une perpétuelle distraction qui ne nous laisse même pas prendre conscience de ce dont elle distrait. Au fond, les gens traversent la vie comme des somnambules, ils poursuivent ce qui n’est pas important, ils veulent de l’argent et de la notoriété, ils envient les autres et s’emballent pour des choses qui n’en valent pas la peine. Ils mènent des vies dépourvues de sens. Ils se bornent à dormir, à manger et à s’inventer des problèmes qui les tiennent occupés. Ils privilégient l’accessoire et oublient l’essentiel.”
“Mais le problème est que la mort n’est pas une abstraction. En réalité, elle est juste là, au coin de la rue. Un jour surgit un médecin qui nous dit : « vous allez mourir ». Et c’est là, quand soudain le cauchemar devient insupportable, qu’on se réveille enfin. On se réveille pour vivre les derniers moments, pour voir la vie s’écouler comme l’eau qui disparaît par le trou de l’évier…”
Quand on sait que l’on peut mourir, que l’on a traversé la vie comme si on était anesthésié, comme si on avait dormi, comme si, en réalité, on ne l’avais pas vécue.
Réincarnation
Peut-être que notre corps meurt, mais que notre âme survit et qu’une fois réincarné, on peut corriger les erreurs de cette vie.
La survie de l’âme, c’est la possibilité qu’elle se réincarne plus tard dans un autre corps et que l’on puisse revivre à nouveau – l’âme, une force vitale, l’esprit qui nous anime.
Que sommes nous ?
Le corps, c’est une chose qui est nôtre, mais en disant que ce corps est nôtre, nous admettons par-là même que nous sommes distincts de celui-ci. Il est nôtre, mais il n’est pas nôtre.
Nous sommes nos pensées, notre expérience, nos sentiments.
Qu’est-ce que la conscience ?
Le « je » qui est nous, qu’on appelle l’âme ?
Le problème est que le « je » qui nous constitue est le produit de substances chimiques qui circulent dans notre corps, de transmissions électriques entre nos neurones, d’hérédités génétiques codifiées dans notre ADN, et d’innombrables facteurs extérieurs et intrinsèques qui déterminent ce que nous sommes.
Notre cerveau est une complexe machine électrochimique qui fonctionne comme un ordinateur et notre conscience, cette notion que nous avons de notre existence, est une sorte de programme.
La cervelle est le hardware, la conscience le software.
Si l’être humain est un ordinateur très complexe, peut-il lui-même avoir une âme ? Quand tous les circuits sont morts, l’âme survit-elle ? Et où donc survit-elle ? De quoi est faite cette âme qui s’élève du corps ? D’atomes ?
Quel est le fondement de notre conscience ? Comment sait-on que l’on est soi ? Qu’est-ce qui fait que l’on sait tout de soi ?
Nous nous connaissons à cause de ce que nous avons vécu, de ce que nous avons fait et de ce que nous avons dit, de ce que nous avons entendu, vu et appris.
Où est logée notre mémoire ?
La mémoire est logée dans notre cerveau, stockée dans des cellules. Ces cellules font partie de notre corps. Et c’est là tout le problème. Lorsque notre corps meurt, les cellules de notre mémoire cessent d’être alimentées par l’oxygène et périssent également. Ainsi s’éteint toute la mémoire, le souvenir de ce que nous somme.
Qu’est-ce que la vie ?
Pour un biologiste, la vie est un ensemble de processus complexes fondés sur l’« atome de carbone », mais «processus complexes». Tous les êtres vivants sont constitués par des atomes de carbone, mais ce n’est pas cela qui est véritablement structurant pour la définition de la vie.
Il y a des biochimistes qui admettent que les premières formes de vie sur la terre ne reposent pas sur les atomes de carbone, mais sur les cristaux. Les atomes ne sont que la matière qui rend la vie possible. Peu importe qu’il s’agisse d’un atome A ou d’un atome B.
Ce qui fait qui est le soi, c’est un agencement, une structure d’informations. Ce ne sont pas les atomes, mais la manière dont ils sont organisés.
D’où vient la vie ? Les atomes qui composent notre corps sont exactement les mêmes que les atomes qui composent n’importe quelle galaxie lointaine. Ils sont tous pareils. La différence est dans la façon dont ils s’organisent.
Qu’est-ce qui organise les atomes de manière à former des cellules vivantes ? Ce qui organise les atomes de manière à former des cellules vivantes, ce sont les lois de la physique. Tel est le coeur du problème.
Comment un ensemble d’atomes inanimés peut-il former un système vivant ? Dans l’existence des lois de complexité. Les systèmes s’organisent spontanément, de manière à créer des structures toujours plus complexes, obéissant à des lois physiques et exprimées par des équations mathématiques.
Un physicien Prix Nobel a démontré que les équations mathématiques qui régissent les réactions chimiques inorganiques sont semblables aux équations qui établissent les règles de comportement simple des systèmes biologiques avancés. Les organismes vivants sont le produit d’une incroyable complexification des systèmes inorganiques. Cette complexification ne résulte pas de l’activité d’une quelconque force vitale, mais de l’organisation spontanée de la matière.
Une molécule peut être constituée par un million d’atomes reliés entre eux d’une manière très spécifique, et dont l’activité est contrôlée par des structures chimiques aussi complexes que celles d’une ville.
Le secret de la vie n’est pas dans les atomes qui constituent la molécule, mais dans sa structure, dans son organisation complexe. Cette structure existe parce qu’elle obéit à des lois d’organisation spontanée de la matière. La vie est le produit de la complexification de la matière inerte, la conscience est le produit de la complexification de la vie.
Que la vie repose sur l’atome de carbone ou sur des cristaux ou sur quoi que ce soit d’autre, ce qui fait la vie, c’est une structure d’informations, une sémantique, une organisation complexe.
Qu’on prenne dans notre corps un atome A pour mettre à la place un atome B, si cette information est préservée, si cette structure reste intacte, alors nous continuerons d’être nous. Même si on remplaçait tous nos atomes par d’autres, nous continuerons d’être nous. Il est aujourd’hui prouvé que presque tous nos atomes changent au long de notre vie. Nous continuons tout de même d’être nous.
Peu importe l’atome qui, à un moment donné, remplit la structure. L’essentiel, c’est la structure en soi. Dès lors que des atomes occupent la structure d’information qui définit notre identité et les fonctions de nos organes, la vie est possible.
La vie est une structure d’informations très complexe et toutes ses activités englobent un processus d’information.
Si la vie est constituée par un agencement, une sémantique, une structure d’information qui se développe et interagit avec le monde extérieur, ne sommes-nous qu’une sorte de programme ? La matière est le hardware, notre conscience le software. Nous sommes un programme d’ordinateur très complexe et avancé.
Quel est le programme de cet ordinateur ? La survie des gènes. Certains biologistes ont défini l’être humain comme une machine de survie, une sorte de robot programmé aveuglément pour préserver ses gènes.
Quand les ordinateurs atteindront ce degré de complexité, deviendront-ils émotifs et conscients ? L’idée que les machines puissent avoir une conscience choque le commun des mortels. Et, pourtant, la plupart des scientifiques qui réfléchissent à la question admettent qu’il soit possible de rendre conscient une intelligence simulée.
Le cerveau de l’ordinateur pourrait-il devenir aussi complexe que le cerveau ? Un cerveau est une masse organique qui fonctionne exactement comme un circuit électrique. Au lieu d’avoir des fils, il a des neurones, au lieu d’avoir des puces, il a de la matière grise, mais c’est absolument la même chose. Son fonctionnement est déterministe. Les cellules nerveuses déclenchent une impulsion électrique en direction du bras selon un ordre spécifique, à travers un circuit de courants prédéfinis. Un circuit différent produirait l’émission d’une impulsion différente.
Les ordinateurs dépassent les humains en termes de vitesse de calcul. Là où ils présentent de grosses déficiences, c’est dans la créativité. L’un des pères de l’ordinateur, un Anglais nommé Alan Turing, a établi que le jour où l’on parviendra à entretenir avec un ordinateur une conversation tout à fait identique à celle qu’on peut avoir avec n’importe quel être humain, alors ce sera le signe que l’ordinateur pense, la preuve qu’il a une intelligence de notre niveau.
Si les ordinateurs peuvent ou non acquérir une conscience est liée à un problème de mathématique, celui des paradoxes autoréférentiels.
Selon le mathématicien du nom de Kurt Gödel, qui a formulé deux théorèmes dits de l’incomplétude, a prouvé qu’il n’existe aucun fondement général qui démontre la cohérence des mathématiques. Il y a des affirmations qui sont vraies, mais non démontrables à l’intérieur du système. Cette découverte a eu de profondes conséquences, en révélant les limites des mathématiques, introduisant ainsi une subtilité inconnue dans l’architecture de l’univers. C’est valable pour un ordinateur comme pour un être humain. Conclusion : il est possible qu’un ordinateur puisse être aussi intelligent que nous, sinon plus.
“La Formule de Dieu” : l’univers, le soleil…
Tout dans l’univers est lié aux atomes

L’univers est constitué de particules élémentaires.
On pensait au début que ces particules étaient les atomes, si bien qu’on leur donna ce nom. « Atome » vient du grec qui signifie « indivisible ».
Sauf qu’au fil du temps, les physiciens se sont aperçus qu’il était possible de diviser l’indivisible.
On a découvert qu’il existait des particules encore plus infimes, respectivement les protons et les neutrons, qui s’assemblent dans le noyau de l’atome, et l’électron, qui gravite autour comme un satellite, mais à une vitesse incroyable.
Imaginons que Lisbonne se réduise aux dimensions d’un atome. Son noyau aurait la taille d’un ballon de football, placé au centre de la ville. L’électron serait une bille évoluant dans un rayon de trente kilomètres autour de ce ballon, capable d’en faire quarante mille fois le tour en moins d’une seconde.
Au sein de l’atome, il y a la notion de vide, de petitesse d’un atome et les forces de répulsion entre les électrons, par un élément qu’on appelle le principe d’exclusion de Pauli, selon lequel deux atomes ne peuvent avoir le même nombre quantique.
Quelles sont les forces présentes dans l’univers ?
Toutes les particules interagissent entre elles à travers quatre forces :
- La force de gravité, est la force la plus faible de toute, mais son rayon d’action est infini – Depuis la terre, on sent l’attraction de la force de gravité du soleil et même celle du centre de la galaxie, autour de laquelle nous tournons ;
- La force électromagnétique, qui allie la force électrique et la force magnétique – Le propre de la force électrique est que des charges opposées s’attirent et des charges semblables se repoussent ;
- La force forte,
- La force faible.
Constation sur les protons par les physiciens :
Malgré la puissance répulsive de la force électrique, les protons, qui ont une charge positive et qui devraient se repousser, restent unis dans le noyau.
Quelle force extraordinaire pourrait dépasser la puissante force électrique ? Les physiciens ont découvert qu’il existait une force inconnue : la force nucléaire forte – 100 fois plus forte que la force électromagnétique.
Voilà ce qu’est la force forte : Si les protons étaient deux trains s’éloignant l’un de l’autre à une très grande vitesse, la force forte serait suffisante pour les maintenir l’un contre l’autre, et les empêcher de s’éloigner.
Malgré toute sa formidable puissance, la force forte a un rayon d’action très court, inférieur à la taille d’un noyau atomique. Si un proton réussit à s’échapper du noyau, alors il cesse d’être sous l’influence de la force forte et n’est plus soumis qu’à l’influence des autres forces.
Qu’est une réaction nucléaire ?
Les physiciens ont découvert que, dans des conditions déterminées, il était possible de libérer l’énergie de la force forte contenue dans le noyau des atomes. On y parvient par le biais de deux processus, la scission et la fusion du noyau. En cassant un noyau ou en fusionnant deux noyaux, la prodigieuse énergie de la force forte qui unit le noyau se libère.
Sous l’action des neutrons, les autres noyaux proches vont également être cassés, dégageant encore plus de force forte et provoquant ainsi une réaction en chaîne.
La libération de l’énergie des noyaux des atomes, où réside la force forte, s’appelle réaction nucléaire.
Pour quelle raison, le soleil brille-t-il et dégage-t-il de la chaleur ?
Ce ne sont pas des explosions, mais les mouvements d’un plasma dont l’origine première provient de réactions nucléaires qui se produisent dans le noyau.
Dans le soleil, les noyaux des atomes ne cessent de fusionner, libérant ainsi l’énergie de la force forte.
On a longtemps pensé que cela ne pouvait se produire que dans la nature. Mais en 1934, un scientifique italien avec lequel j’ai travaillé à Los Alamos, du nom d’Enrico Fermi, a bombardé de l’uranium avec des neutrons. L’analyse de cette expérience a permis de découvrir que le bombardement avait généré des éléments plus légers que l’uranium.
La conclusion a été que le bombardement avait cassé le noyau d’uranium, ou, en d’autres termes, avait provoqué sa scission, permettant ainsi la formation d’autres éléments. On a compris alors qu’il était possible de libérer artificiellement l’énergie de la force forte, non pas par le biais de la fusion des noyaux, comme c’est le cas dans le soleil, mais par le biais de leur scission.
Dieu et l’univers
Les mathématiciens croient que Dieu est
un mathématicien et que l’univers est structuré selon
des équations mathématiques. Ces équations, aussi
complexes soient-elles, sont toutes résolubles. Si on ne
parvient pas à en résoudre une, cela vient non pas du fait qu’elle est irrésoluble, mais de l’incapacité de l’intellect
humain à la résoudre.
Tukdam : un état méditatif post-mortem

Tukdam représente un état méditatif post-mortem observé chez des pratiquants bouddhistes tibétains de haut niveau.
Ce phénomène éveille l’intérêt des communautés scientifiques pour approfondir notre compréhension de la mort et de la conscience.
Les pratiquants en état de Tukdam, demeurant en posture méditative après leur décès, présentent des caractéristiques singulières : leur peau conserve sa souplesse et sa luminosité, une chaleur persiste au niveau du cœur, une fragrance particulière émane du corps, et les processus physiologiques habituels de la mort semblent suspendus.
La signification du Tukdam réside dans sa capacité à questionner les conceptions traditionnelles de la mort, suggérant la possibilité d’une continuité de la conscience au-delà de l’arrêt des fonctions cérébrales. Son étude pourrait éclairer d’un jour nouveau la relation entre l’esprit et le corps, tout en révélant des mécanismes biologiques et neurologiques jusqu’alors inconnus.
Origines et contexte culturel
Le Tukdam plonge ses racines dans une tradition bouddhiste tibétaine séculaire. Les premiers témoignages remontent à d’anciens Maîtres, dont Longchen Rabjam (1308-1364), figure emblématique de l’école Nyingma. Son corps demeura en position du lotus pendant 25 jours après sa mort, dégageant des parfums de santal et de camphre, tandis que des signes particuliers se manifestaient autour de lui. L’école Geluk vénère également son fondateur, Je Tsongkhapa, comme un exemple remarquable de Tukdam. Les textes décrivent son corps comme rayonnant, conservant une peau ferme et lisse, baigné d’une lueur dorée.
Si les textes canoniques bouddhistes ne mentionnent que rarement ce phénomène de manière explicite, des ouvrages plus récents comme le Bardo Thödol (le Livre des morts tibétain) et le Zabdon Tös grol offrent des descriptions détaillées de ses manifestations externes. Ces textes, issus respectivement des écoles Nyingma et Geluk, soulignent l’importance d’observer attentivement les changements physiologiques et perceptuels pour identifier et accompagner un individu en état de Tukdam.
Au cœur de la compréhension du Tukdam se trouve le concept du maṇḍala, schéma symbolique représentant la cartographie du corps-esprit purifié. Cette vision holistique contraste avec l’approche biomédicale occidentale qui tend à séparer corps et esprit. Le maṇḍala, en détaillant l’organisation des énergies subtiles et des qualités de l’esprit éveillé, met en lumière l’interdépendance des aspects physiques et mentaux de l’être. Cette interconnexion explique, selon la perspective tibétaine, la capacité de l’esprit à influencer le corps même après la mort clinique.
L’étude scientifique du phénomène
En 2007, une collaboration novatrice a vu le jour sous le nom de « FMed » (Étude de terrain sur la physiologie des pratiquants de la méditation et de l’état méditatif de Tukdam). Ce projet réunit le Bureau du Dalaï-Lama, l’Institut tibétain de médecine et d’astrologie, l’hôpital Delek et l’Université du Wisconsin-Madison. Initié suite à un échange entre le Dalaï-Lama et le neuroscientifique Richard Davidson en 1995, ce programme vise à étudier les manifestations physiologiques de cet état méditatif post-mortem et à comprendre les pratiques qui le favorisent.
Les chercheurs font face à plusieurs défis majeurs :
- L’accès limité aux cas, le Tukdam étant un phénomène rare et culturellement sensible
- Les contraintes culturelles limitant l’utilisation de méthodes invasives
- L’absence de définition universelle et de protocoles standardisés
- Malgré ces obstacles, les études ont permis de recueillir des données précieuses sur les changements physiologiques durant le Tukdam. Les chercheurs s’intéressent particulièrement à la possible persistance d’une activité cérébrale après la mort clinique, bien que les mesures EEG n’aient pas encore permis de détecter d’activité significative, probablement en raison du délai entre le décès et le début des observations.
Deux approches complémentaires
L’étude du Tukdam met en lumière deux perspectives d’observation des changements post-mortem. L’approche biomédicale occidentale s’appuie sur des biomarqueurs objectifs :
- La pâleur mortelle
- Le livor mortis (coloration rouge-violacée)
- Le rigor mortis (rigidité cadavérique)
- La température rectale
- L’analyse de la faune entomologique
- La tradition tibétaine, quant à elle, se fonde sur des indices perceptuels plus subtils :
- L’absence de décomposition
- La persistance d’une chaleur douce
- La luminosité de la peau
- La présence d’une fragrance particulière
- Études de cas récentes
Deux cas récents illustrent la complexité du phénomène. En mars 2021, un moine de 86 ans, expert du Guhyasamāja Tantra, est demeuré en état de Tukdam pendant 37 jours après son décès dû au COVID-19. Son corps a conservé une souplesse exceptionnelle, sans signe de décomposition, maintenant une légère chaleur au niveau du cœur.
En novembre 2021, un jeune Rinpoche de 37 ans a présenté des signes plus discrets, mais sa crémation a produit des reliques remarquables, notamment des ringsel et un crâne portant des symboles mantriques.
Perspectives et collaboration
L’étude du Tukdam invite à une collaboration féconde entre experts tibétains et scientifiques occidentaux. Les premiers apportent leur connaissance approfondie des textes traditionnels et leur capacité à observer des signes subtils, tandis que les seconds explorent les mécanismes biologiques sous-jacents à travers des méthodes scientifiques rigoureuses.
Cette rencontre entre traditions millénaires et science moderne ouvre de nouvelles perspectives sur la nature de la conscience et ses manifestations au-delà de la mort clinique. Elle pourrait contribuer à élargir notre compréhension des interactions entre l’esprit et le corps, tout en enrichissant notre vision de la conscience humaine.