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Conscience par Matthieu Ricard

Le bouddhisme considère qu’il existe six, sept, voire huit aspects de la conscience, sous-tendus par le continuum lumineux de la conscience fondamentale.

  1. La conscience de base, qui a une connaissance globale, générale, du monde et qui sait qu’elle existe.
  2. La conscience associé aux expériences sensorielles de la vue,
  3. La conscience associé aux expériences sensorielles de l’ouïe,
  4. La conscience associé aux expériences sensorielles de l’odorat,
  5. La conscience associé aux expériences sensorielles du goût,
  6. La conscience associé aux expériences sensorielles du toucher,
  7. La conscience mentale qui assigne des concepts abstraits aux six premiers aspects.
  8. La huitième instance de la conscience liée aux états mentaux conflictuels qui altèrent la réalité (tels la haine, la cupidité, etc.), selon la philosophie bouddhiste

Selon le bouddhisme, la dualité matière-conscience (corps-esprit), est un faux débat, puisqu’aucun des deux n’existe indépendamment et intrinsèquement.

La nature fondamentale des phénomènes transcende les notions de sujet et d’objet, de temps et d’espace. Or, quand le monde des phénomènes se manifeste à partir de la nature primordiale, nous perdons de vue l’unité première de la conscience et du monde, et nous introduisons une fausse distinction. Le clivage entre le soi et le non-soi s’instaure, et le monde de l’ignorance, ou samsara, advient. La naissance du samsara ne s’est pas produite à un moment donné dans le temps. Le samsara est, à chaque instant et à chacune de nos pensées, le reflet de la réification du monde opérée par l’ignorance.

Le dualisme cartésien postule :

  • l’existence d’une réalité matérielle, solide et réellement existante,
  • une conscience totalement immatérielle qui ne peut pas entretenir de lien véritable avec la matière,
  • une séparation nette entre l’esprit et la matière

L’analyse bouddhiste des phénomènes reconnaît :

  • l’absence de réalité intrinsèque de tous les phénomènes : animés ou inanimés – dénués d’existence autonome et ultime (tout en distinguant de manière conventionnelle la matière et la conscience),
  • La conscience et le monde des phénomènes apparents sont liés par l’interdépendance (sans dualisme), tous deux constituant le monde dont nous faisons l’expérience
  • l’illusion de la distinction entre le monde intérieur de la pensée et la réalité physique extérieure
  • UNE SEULE REALITE ou l’absence de réalité intrinsèque

Le bouddhisme réfute :

  • la réalité ultime des phénomènes,
  • l’idée que la conscience est une entité indépendante, dotée d’une existence inhérente,
  • la dichotomie entre monde « matériel » et « immatériel »

Le bouddhisme n’adopte pas pour autant un point de vue purement idéaliste, pas plus qu’il ne prétend que le monde extérieur est une construction de la conscience.

Il insiste sur le fait qu’en l’absence de conscience, il est impossible d’affirmer que le monde existe, parce qu’une telle affirmation implique la présence d’une conscience.

En astrophysique, le temps et l’espace ont commencé avec le Big Bang.
En physique quantique, se pose la question ultime : « Un monde totalement privé de vie et d’êtres sensibles pourrait-il exister de lui-même ? »….

Il serait bien sûr absurde de nier l’existence de mondes inanimés, puisque la plupart des planètes sont des planètes mortes. Néanmoins, sans conscience, il n’y a ni question ni réponse, ni concept ni « monde » en tant qu’objet de l’expérience.

Extrait de : Cerveau et méditation – Dialogue entre le bouddhisme et les neurosciences, de Matthieu Ricard et Wolf Singer. Éditions Allary – 2017