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Intelligence des Cétacés

L’intelligence des cétacés désigne les capacités cognitives prêtées aux membres de l’ordre des cétacés, qui comprend les baleines, les marsouins, les cachalots et les dauphins.

Cette intelligence est suggérée par la taille de leurs cerveaux, par leurs comportements individuels ou sociaux et par l’aisance de leurs capacités d’apprentissage.

La grande taille du cerveau a longtemps été considérée comme un indicateur de l’intelligence d’un animal.

La comparaison de la taille du cerveau d’un animal particulier avec les attendus de la taille du cerveau basés sur l’analyse allométrique fournit un coefficient d’encéphalisation (CE) qui peut être utilisé comme indication de l’intelligence de l’animal.

  • l’orque a un CE de 2,57,
  • le dauphin de la Plata de 1,67,
  • le dauphin du Gange de 1,55,
  • le grand dauphin de 4,14,
  • le sotalia de 4,563
  • l’être humain a un CE de 7,44
  • le chimpanzé est à 2,49
  • les chiens à 1,17
  • les chats à 1,00
  • la souris à 0,504

Une autre manière d’évaluer l’intelligence est de comparer la taille du cerveau d’une espèce à la naissance et celle de celui des adultes complètement développés. Cela indique à quel point une espèce accumule d’apprentissage encore jeune. La majorité des mammifères naissent avec un cerveau avoisinant 90 % du poids adulte alors que pour les êtres humains il est à peine de 28 % du poids des adultes, et de 54 % chez les chimpanzés, de 42,5 % chez les dauphins et 35 % chez les éléphants.

On a découvert des neurones sans grande ramification, connus aussi comme «neurones von Economo», dans le cerveau de la baleine à bosse, du rorqual commun, du cachalot, de l’orque, du dauphin, du dauphin de Risso et du béluga.

Les humains, les grands singes et les éléphants sont les seules autres espèces connues pour avoir ces cellules fusiformes, toutes espèces bien connues pour leur grande intelligence. Les neurones en fuseau semblent importants pour le développement du comportement intelligent, pouvant inclure la conscience de soi et l’empathie. Une telle découverte peut suggérer une évolution convergente de ces espèces. Des estimations quantitatives suggèrent également que ce type neuronal peut être trois fois plus important chez les cétacés que chez les humains, en prenant en compte la différence de taille.

Structure du cerveau

Le cerveau des éléphants montre une complexité similaire à celui des dauphins, avec encore plus de circonvolutions que celui des humains, et avec un cortex plus épais que celui des cétacés.

Il est généralement admis que la croissance du néocortex, tant en valeur absolue que par rapport au reste du cerveau, au cours de l’évolution de l’homme, a été responsable de l’évolution de l’intelligence, quelle qu’en soit la définition.

Certains scientifiques soutiennent que plus le nombre de neurones corticaux est élevé dans une espèce, plus grande est leur intelligence. Bien que de nombreux cétacés aient un grand nombre de neurones corticaux, après l’homo sapiens, l’espèce avec le plus grand nombre de neurones corticaux et synapses est l’éléphant.

Tous les mammifères dormant, dont les dauphins, ont un stade connu sous le nom de sommeil paradoxal. Contrairement aux autres mammifères terrestres, le cerveau des dauphins contient un lobe paralimbique (proche du système limbique), qui peut éventuellement être utilisé pour le traitement sensoriel. Le dauphin a une respiration volontaire, même pendant le sommeil (les dauphins ne dorment que d’un hémisphère de leur cerveau), de sorte que l’anesthésie vétérinaire est impossible.

Principe de l’écholocation

Le temps de transmission du tronc cérébral du dauphin est plus rapide que celui qu’on retrouve habituellement chez les humains, et est approximativement équivalent à la vitesse trouvée dans le rat. Comme l’écholocation des dauphins est le principal moyen de détection de leur environnement – analogue aux yeux chez les primates – et comme le son voyage quatre fois et demie plus vite dans l’eau que dans l’air, les scientifiques spéculent sur le fait que la rapidité du temps de transmission du tronc cérébral, et peut-être le lobe paralimbique, facilitent le traitement rapide du son.

Jeu complexe

Les dauphins sont connus pour se livrer à un comportement de jeu complexe, telles que la production stable sous l’eau de vortex d’air en forme d’anneaux ou de bagues à partir de bulles. Il existe deux méthodes principales de production de ces anneaux de bulles : la rapide projection d’air dans l’eau qui lui permet de remonter à la surface, formant un anneau ; ou la natation de façon répétée dans un cercle, puis stoppée pour injecter de l’air ds courants hélicoïdales dans le vortex ainsi formé. Les dauphins alors examinent souvent leurs créations visuellement et avec leurs sonar.

Coopération inter-espèces

Il y a eu des cas de plusieurs espèces de dauphins et de marsouins en captivité qui aidaient et interagissaient avec d’autres espèces, y compris des baleines échouées.

Communication

Les cétacés peuvent émettre et entendre des sons (qui sont censés être leurs principaux moyens de communication) dans une gamme de fréquences beaucoup plus large que celle de l’homme. Par exemple, les clics peuvent contenir de l’énergie significative dans les fréquences supérieures à 110 kHz.

En plus du canal de communication acoustique, la perception visuelle est également significative. La pigmentation contrastée du corps peut être utilisée, par exemple avec des « flashs » de la zone ventrale hypo-pigmentée de certaines espèces, comme la production de bulles d’eau pendant la signature sifflée. En outre, la plupart des comportements synchrones de coopération, ainsi que les méthodes de coopération de recherche de nourriture, sont sans doute gérées au moins partiellement par des moyens visuels.

Conscience de soi

La conscience de soi est considérée, par certains, comme un signe de pensée abstraite très développée. La recherche scientifique de ce sujet a suggéré que les dauphins, aux côtés des éléphants et des grands singes possèdent la conscience de soi.

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