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Fougère mâle

Très ancien médicament, la Fougère mâle était employée par les Anciens. Théophraste et Dioscoride la recommandaient contre les vers larges ou grêles. Celse, médecin du siècle d’Auguste, dans son célèbre De re medica, s’attache lui aussi à ses propriétés vermifuges. Longtemps négligée ensuite, c’est Louis XVI qui tira la drogue de l’oubli. Ce secret consistait en 12 g de poudre de rhizome de Fougère dans 190 g d’eau de Tilleul. Louis XV1 chargea son ministre Turgot de répandre ensuite le remède dans le public.
Depuis, de nombreux travaux on prouvé les grandes vertus vermifuges de la Fougère mâle contre les lombrics, le tænia saginata et le bothriocéphale (elle serait toutefois moins efficace contre le tænia solium armé).
On utilise généralement l’extrait éthéré pharmaceutique, commercialisé sous forme de capsules, où il est parfois associé à des purgatifs. Toutefois, le remède semble être actuellement en disgrâce : son succès thérapeutique n’est pas toujours certain, et il donne lieu à des manifestations d’intolérance (nausées, vomissements, lipothymies). Aujourd’hui, il semble qu’on puisse considérer que l’emploi de la Fougère mâle doit être limité aux cas ayant mis en échec les autres thérapeutiques.
Les frondes de la Fougère mâle, comme d’ailleurs celles des autres Fougères, étaient recommandées pour faire des paillasses sur lesquelles on faisait coucher les enfants rachitiques et les rhumatisants.

Deux autres variétés de Fougères, la Fougère femelle (Athyrium filix femina) et la Fougère à l’aigle (Pteridium aquilinum), étaient jadis employées concurremment avec la Fougère mâle, mais elles sont dépourvues, en réalité, d’activité médicamenteuse.
D’autres Fougère encore, la Lunaire, la Serpentine (Ophioglessum vulgatum), utilisées parfois comme astringent et vulnéraire, sont de nos jours totalement oubliées.

La Fougère royale (smunda regalis), appelée encore Osmonde royale, elle aussi vulnéraire et astringente, possède, de plus, des vertus diurétiques, bien mises en évidence par Aubert.
On l’emploie, très peu de nos jours il est vrai, contre la gravelle, l’hydropisie, la pierre. Elle était aussi renommée contre le rachitisme et les affections scrofuleuses. Cazin l’utilisait contre les engorgements de la rate et les inflammations du péritoine.
Décoction de racine. 30 à 40 g par litre.




Famille des Fougères.

Elle croît en abondance dans les lieux humides, les haies ou les bois, où elle forme parfois de véritables touffes. Plante cryptogame, elle ne done jamais de fleurs et n’a pas de tiges aériennes.
On utilise le rhizome, qui doit être recueilli à la fin de l’automne ou en hiver, provenir si possible d’un terrain rocailleux pour être plus actif, et qu’il ne faut pas conserver en réserve plus d’un an.

Interne

Décoction. 30 à 60 g de rhizome par litre d’eau, que l’on fait réduire de moitié. Prendre le matin à jeun ; une heure après, absorber un purgatif doux (Bourdaine, par exemple). Ne jamais prendre de purge huileuse.

  • Vermifuge

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